Partout, les coupes budgétaires se multiplient et ébranlent le tissu artistique et culturel de proximité et ses milliers d’initiatives citoyennes sur les territoires. La loi de finances 2025 taille dans le budget du ministère de la Culture, à l'exemple notamment des 68 millions d'euros pris sur les crédits pour la transmission, les territoires et la démocratie culturelle et des presque 47 millions d'annulation de crédits pour la création, auxquels s'ajoute entre autres le gel de la part collective du Pass culture, insuffisamment financé en 2025. L’action culturelle et l’éducation artistique et culturelle, garantes de la participation de toutes et tous à la vie culturelle, sont les premières touchées. L'année 2026 s'annonce encore plus catastrophique, Bercy contraignant à considérer 2025 comme un plafond et à diminuer tous les budgets ministériels.
Sur les territoires, les perspectives ne sont guère plus réjouissantes : neuf des douze régions ayant déjà voté leur budget affichent un budget culture en baisse (dans son enquête d’avril 2025 « Coupes budgétaires dans la culture, quels impacts sur les musiques actuelles ? » - voir onglet "Observations / enquêtes" ci-dessous - le SMA estime que les baisses budgétaires représentent un total d’environ 65,8 millions d’euros en moins de la part des régions pour la culture). Par dizaines, des départements font état de baisses plus ou moins drastiques de leurs crédits culture, à l’instar de nombreuses villes et intercommunalités.
- - 1,9 millions € sur un budget global de 24 millions € pour la culture avec un impact plus fort sur le budget d’investissement (- 24 %) que sur le budget de fonctionnement (- 3 % soit 780 000 € en moins)
- - 10 % sur les réseaux professionnels
- - 5 % sur les labels (sauf ceux implantés en milieu rural)
De fortes baisses sont annoncées dans les 6 départements, notamment :
- Cher : baisses importantes et réorientation de certains financements vers « Bourges 2028 – Capitale européenne de la culture »
- Eure-et-Loir : coupes franches annoncées pour certains festivals (de – 50 % à – 100 % des financements)
- Loir-et-Cher : des baisses de 5 à 10 % selon les structures et qui seront probablement plus importantes en 2026
- Indre-et-Loire et Loiret : des baisses dont le montant n’est pas encore précisé (de l’ordre probable de 10 %)
